Des Australiens d'Epona

Des Australiens d'Epona Berger Australien

Berger Australien

Au-delà des critères de beauté, les critères d’évaluation de l’état de santé d’un chien sont PRIMORDIAUX !


Voici quelques explications concernant les diverses maladies ou tares connues chez le Berger Australien, d'où la nécessité de parler de DEPISTAGES !!!


Certains d'entre eux sont fortement conseillés avant mise à la reproduction, comme la recherche de tares oculaires, de dysplasie des hanches et coudes, mais ne nous limitons pas à cela et allons plus loin…

La santé des bergers australiens



- LES TARES OCULAIRES recherchées

  sont les suivantes :


 


- L’hypoplasie Choroïdienne



Cette maladie est causée par un développement insuffisant du plexus choroïde (nombre insuffisant de vaisseaux dans la choroïde, perte de pigmentation due aux cellules manquantes ou anormales dans le tapetum lucidum). Normalement l’Hypoplasie Choroïdienne ne cause pas de problème de vision sévère chez le chien. Elle peut toutefois être détectée très tôt chez le chiot.


 


- Le colobome 



Le colobome est un défaut dans la sclère. En principe, les « petits colobomes » ne causent pas de perturbation majeure à la vision, mais les plus grands peuvent causer des taches noires dans le champ de vision et parfois occasionner un détachement de la rétine.


 


- Le colobome de l’Iris 



Le Colobome de l’Iris est un trou dans l'iris du chien. Celui-ci y voit correctement, mais sera considérablement gêné lorsqu’une lumière vive comme celle provoquée par les rayons du soleil passera par ce trou.


 Un grand colobome peut être vu comme un point noir dans l'œil et parfois on dirait que le chien a deux pupilles !!


 


- La PMP



La persistance de la membrane pupillaire est une maladie oculaire qui se développe à l'étape embryonnaire. Au cours du développement de l’œil, l'iris fabrique une membrane à partir de laquelle la pupille se développe. Hors la pupille continue d’évoluer après la naissance, il est donc assez fréquent de voir comme des fils résiduels de cette membrane chez les jeunes chiots. Ces derniers disparaissent généralement avant l'âge de 8 semaines. C’est pourquoi, la présence de fils membraneux après l'âge d'un an est considérée comme une tare héréditaire. La forme la plus commune de la PMP se matérialise par un fil qui s'étend d'un point dans l'iris à un autre point. Ces fils peuvent parfois passer au-dessus de la pupille ou se fixer sur la lentille.


- Passage obligé avant toute mise à la reproduction, la recherche de tares oculaires est effectuée par un ophtalmologiste agréé SCC.


-   LES TESTS GENETIQUES de la vision pouvant être pratiqués concernent :




-   L'Atrophie Progressive de la Rétine – APR



L’APR (atrophie progressive de la rétine) est une dégénérescence lente et progressive des « bâtonnets et des cônes » situés dans la rétine. Tous les chiens atteints d’APR finiront par devenir aveugle. 


Les symptômes : cécité nocturne, puis progressivement cécité diurne.


Il existe 2 types d’APR : Le premier type est caractérisé par un sous-développement des cônes et des bâtonnets, d’où une diminution de la vision dès l'âge de 12 semaines. Le second type concerne une dégénérescence des cônes et des bâtonnets lorsque le chien a entre 4 et jusqu’à 7 ans d’âge.
L’APR est fort heureusement rare chez le Berger Australien.


 


-   La Cataracte Héréditaire - HSF4


Une cataracte est une dégénérescence de la lentille. C’est la maladie la plus courante de l’œil chez le Berger Australien.


Au départ, des petits points « boueux » apparaissent sur la lentille, puis ces points grossissent pour atteindre des zones de plus en plus larges. Le chien deviendra totalement aveugle quand la quasi-totalité de la lentille sera affectée, sa coloration sera alors perçue comme une argenture blanchâtre voir bleutée de la lentille. Les cataractes héréditaires chez l’Australien affectent toujours les deux yeux en même temps. Il est difficile de dire sous combien de temps le chien sera complètement aveugle. La progression de la maladie variant d’un sujet à l’autre. Le plus souvent, les premiers signes de cataracte héréditaire apparaissent lorsque le chien a environ 4/5 ans. Il existe un test génétique de probabilité concernant cette maladie permettant d’évaluer si le chien est potentiellement présent dans la population à risque.
 
 


L'Anomalie de l’œil du Colley – AOC 


L’AOC (Anomalie de l’œil du Colley) est une association de plusieurs maladies touchant la rétine et le nerf optique. C'est une maladie bilatérale, ce qui signifie que le chien est affecté simultanément dans les deux yeux.  L’AOC est divisée en 5 niveaux : Le premier niveau ne provoque que des problèmes optiques mineurs, le cinquième niveau causant la cécité !  Il est très important de se rappeler que même si un chien est « seulement » touché par le premier niveau, il est parfaitement capable de produire des chiots avec le cinquième niveau. 


1er niveau : Veines tortueuses, petites zones d'hypoplasie choroïdienne.
2ème niveau : Hypoplasie choroïdienne.
3ème niveau : Colobome.
4ème niveau : Décollement de rétine.
5ème niveau : Hémorragie intraoculaire.

L’AOC a une transmission autosomique récessive. Ce qui signifie que tout chien destiné à la reproduction devrait être testé génétiquement pour l’AOC !!


- La recherche de DYSPLASIES :

La santé des bergers australiens

- Dysplasie de la hanche - Dépistage obligatoire !



La dysplasie de la hanche est une complication motrice affectant les jeunes chiens par un développement anormal de la hanche, soit par le relâchement de la hanche, une forme irrégulière de la tête fémorale ou une platitude de la cavité de la hanche. 

Les signes probables : boiterie, difficulté pour se tenir debout, pour marcher après s’être levé. A long terme le chien sera handicapé.

Un individu peut devenir dysplasique à cause de :

- L'influence de nombreux gènes, on considère que le facteur héréditaire est d'environ 30 à 40 %. C’est pourquoi on préconise le dépistage.

- L’impact environnemental : traumatismes, chutes, suralimentation, exercices trop violents pratiqués trop tôt chez le jeune chien.

La dysplasie de la hanche est évaluée avec une radiographie par un lecteur officiel.



 -   Dysplasie du coude

La dysplasie du coude est causée par une croissance anormale des trois os qui forment l'articulation du coude : l'humérus, le cubitus et le radius.  Une dysplasie avérée du coude provoque des boiteries, des difficultés à se lever et à marcher.

L'environnement peut, comme pour la dysplasie de la hanche, influencer la dysplasie du coude. Les jeunes chiens ne doivent pas faire des excès d’exercices ou de sauts et le poids d'un jeune chien doit être surveillé.





- Evaluation de la SENSIBILITE MEDICAMENTEUSE par test génétique :



-   MDR 1

A la frontière entre les vaisseaux sanguins et le tissu nerveux, le transporteur MDR1 représente une barrière fonctionnelle de protection pour le cerveau, ce dernier se trouve normalement sur la surface des cellules endothéliales. Ces cellules recouvrent l'intérieur des parois des vaisseaux sanguins.

Le transporteur MDR1 joue donc le rôle de barrière afin que l'antiparasitaire (ivermectine) ou autres substances médicamenteuses qui se trouvent dans les capillaires méningés ne passent pas dans le tissu nerveux.

Lorsqu’un défaut génétique anéanti cette fonction protectrice du gène MDR1, les substances médicamenteuses vont alors pourvoir passer sans encombre les capillaires au tissu nerveux provoquant chez les animaux présentant cette déficience du gène MDR-1 de graves troubles neurologiques, pouvant entraîner la mort.
 

Molécules interdites :

Ivermectine

Doramectine

Abamectine

Lopéramide (Lopéral, Imodium)

Emodepside (Profender) 
 


Molécules à éviter :

Milbemycine (Milbemax, Interceptor, Sentinel, Program)

Moxidectine


Molécules avec lesquelles des précautions sont obligatoires :

Métoclopramide (Primperan, Primperid, Emeprid, Anausin)

Métronidazole (Flagyl, Arilin, Métrolag, Métronidazol, Alpharma)

Spinozad (Comfortis)

Acepromazine (Vetranquil, Calmivet)

Butorphanol

Vincristine, Vimblastine, Doxorubicine

Dompéridone (Motilium)
 


Molécules supposées sans risque :

Selamectine

Cyclosporine

Digoxin

Doxycycline

Morphine, Buprenorphine, Fentanyle

-  AUTRES CAS :


- L'épilepsie


L'épilepsie chez le chien comme chez les humains, se caractérise par des convulsions qui sont provoquées par une défaillance du cerveau qui stimule tous les muscles du corps à se contracter en même temps. Le diagnostic ou la prévention n'est pas possible chez le chien. Malheureusement, l'épilepsie contrarie l'esprit du chien et son humeur, les crises peuvent s’avérer mortelles.


-   Les maladies rares


Chaque individu naît avec un capital génétique bien distinct, avec du bon et du moins bon…


Et il n’y a pas de lignée saine à 100 % !!!


Lors de certains mariages, il peut y avoir des incompatibilités discrètes mais bien là, et d’autres plus visibles car elles déclarent une anomalie chez le sujet atteint.


L’hérédité d’une maladie s’effectue d’une manière complexe, elle est provoquée sous l'influence de plusieurs gènes anormaux... Donc, si un chien porte plusieurs, voir la totalité des allèles défectueux, il aura de fortes « chances » soit de transmettre, soit de développer la maladie. 


Explication :


Disons que 5 loci (A-B-C-D-E) sont impliqués dans telle ou telle maladie et que la possibilité de combiner la totalité de cet ensemble se produit, alors la maladie pourra se déclarer chez le sujet récupérant cette combinaison, les autres sujets non atteints parce qu’ils n’auront que quelques loci défectueux seront toutefois porteurs …. Exemple : Considérons qu'un chien souffrant d'épilepsie porte le génotype ABCDE (ce chien ne devra pas reproduire)... Un chien portant le génotype BCD pourra donc produire l'épilepsie s’il est accouplé à un chien avec le génotype AE, mais pas avec ABCD, CDE et ainsi de suite. Cela signifie qu'un grand nombre de chiens peut être porteur d'épilepsie sans détection possible durant des années, voir sur plusieurs générations. On évalue à hauteur de 80% du cheptel des Bergers Australiens de porter un ou plusieurs loci de l'épilepsie.

Le travail de l’éleveur sera donc de minimiser toute possibilité d’associer des loci pouvant provoquer la maladie.


Il va de soi que les éleveurs en recherchant par examens spécialisés, tests génétiques, lectures officielles de documents, en s’informant et travaillant sur la génétique des lignées utilisées, vont « ajuster » leur choix dans la sélection et la faisabilité de leurs mariages.


Et même si la génétique a sa part de mystère, que cette loterie ne peut garantir le succès de ce travail, il parait important de choisir un chiot dont les parents auront été testé au maximum et dont les résultats obtenus permettent leur mise à la reproduction… C’est indispensable !!!!!



Sachez qu'un éleveur sérieux abordera la question des tests de santé de ses chiens sans tabou et que vous êtes tout à fait en droit de lui demander ce qu'il a fait dépister et quels en sont les résultats !